Le colonialisme vert, ou les excès de la préservation de la nature (à noter que la rencontre se déroule sans la présence de l’auteur)

Samedi 6 décembre 2025 à 10h30
Librairie-café Antiope – 4, passage Gruffaz – 74000 Annecy

Le colonialisme vert, ou les excès de la préservation de la nature

(à noter que la rencontre se déroule sans la présence de l’auteur) 

Rencontre-débat autour du livre « L’invention du colonialisme vert – Pour en finir avec le mythe de l’éden africain » de Guillaume Blanc – Maître de à l’université Rennes 2 et Historien de l’environnement, spécialiste de l’Afrique contemporaine – Editions Flammarion - 2020

En partenariat avec la Libraire- Café Antiope

Date : Samedi 6 décembre 2025 à 10h30 - Entrée libre

Lieu : Librairie-café Antiope – 4, passage Gruffaz – 74000 Annecy

Attention : Places limitées – Inscription conseillée par mail à comprendre.notre.epoque@orange.fr en indiquant que vous vous inscrivez à cet événement. Vous recevrez une confirmation dans la limite des places disponibles.

L'histoire débute à la fin du XIXe siècle. Persuadés d'avoir retrouvé en Afrique la nature disparue en Europe, les colons créent les premiers parcs naturels du continent. Puis, au lendemain des années 1960, les anciens administrateurs coloniaux se reconvertissent en experts internationaux. Il faudrait sauver l'Eden !

Mais cette Afrique n'existe pas. Il n'y a pas de vastes territoires vierges de présence humaine, arpentés seulement par ces hordes d'animaux sauvages qui font le bonheur des safaris.

Des films comme « Out of Africa » ou les documentaires de National Géographic font perdurer cette fausse image de nature vierge à l’état sauvage et sans habitants. Il y a des peuples qui circulent depuis des millénaires.

Pourtant, ces hommes, ces femmes et enfants sont expulsés des parcs naturels africains, où ils subissent aujourd'hui la violence quotidienne des éco-gardes soutenus par l'Unesco, le WWF et tant d'autres ONG, au nom d’une image idéalisée de la nature.

Alors que des paysans africains sont chassés de réserves naturelles classées par l’Unesco, car considérés comme détruisant la nature, des parcs en Europe comme celui des Cévennes, classé également par l’Unesco, maintiennent les systèmes agro-pastoraux en harmonie avec les agriculteurs.

Basé sur des archives inédites et des récits de vie, Guillaume Blanc met au jour les contradictions des pays développés qui détruisent chez eux la nature qu'ils croient protéger là-bas, prolongeant, avec une bonne conscience, le schème d'un nouveau genre de colonialisme : le colonialisme vert.

Les choix des textes et ouvrages en sciences humaines et sociales abordés lors de nos rencontres débats ne signifient pas que notre association cautionne le point de vue des auteur(e)s et chercheur(e)s. Ces travaux servent de point de départ pour la réflexion et les échanges qui prolongent chaque rencontre.