COMMENT VOYONS NOUS ET TRAITONS NOUS NOS ANCIENS

Introduction à la discussion-débat du 17 juin 2019 à Lyon, organisée par l’association Comprendre notre époque. site comprendrenotreepoque.org. Dans son texte, Jean FOUCART nous fait remarquer à quel point le vocabulaire que nous employons influence nos représentations et nos comportements.

Faut-il appeler nos anciens des personnes âgées, du troisième ou quatrième âge, des vieux, etc. ? La fin de l’existence voit notre époque remplacer des métaphores traditionnelles faisant de la vieillesse l’automne de la vie, le couchant ou le soir, par des images plus qu’inquiétantes, comme « le bout du rouleau », « la fin du parcours », etc.

L’auteur montre en quoi nous sommes peu à peu conditionnés par des caractéristiques du vieillissement comme la fragilité physique ou l’altération de l’aspect physique. Ces conditionnements peuvent provoquer un rejet des anciens. Il rappelle que dans l’histoire, le grand âge pouvait être synonyme de sagesse, surtout dans des traditions orales où l’ancien détenait le savoir, ce que nous ne pensons plus vrai à notre époque où nous réduisons ce savoir à des données et des informations.

L’anthropologie nous enseigne que le regard que nous avons sur la vieillesse n’est pas naturel et constant dans l’histoire, il est une construction sociale. Le traitement vécu et subi par nos anciens aujourd’hui nous satisfait-il ? En quoi il est significatif de notre époque ? Peut-on porter un autre regard ?